La méthode Mackenzie, une autre technique de kinésithérapie efficace

Publié le : 12 décembre 20225 mins de lecture

La méthode McKenzie est une technique de kinésithérapie utilisée principalement pour le traitement des douleurs dorsales. Il est particulièrement efficace lorsqu’il est appliqué aux patients souffrant de douleurs chroniques, liées à des traumatismes de la colonne vertébrale ou à des discopathies. Une connaissance approfondie de la technique est indispensable pour pouvoir pratiquer les manœuvres et exercices en vue d’une sécurité totale du patient. En effet, cette méthode peut être extrêmement efficace, également grâce à l’implication autonome du patient : l’approfondissement des aspects diagnostiques et mécaniques est fondamental pour son exécution correcte.

En quoi consiste la méthode McKenzie

Conçue dans les années 1950 par le kinésithérapeute néo-zélandais Robert McKenzie, la méthode du même nom est utilisée pour le diagnostic et le traitement des douleurs des vertèbres et des membres. Il s’avère très utile dans le traitement des douleurs du cou et du bas du dos, mais aussi pour contrer la sciatique et d’autres douleurs dues à des lésions vertébrales. La méthode ne se limite pas à un bilan articulaire, mais analyse l’ensemble de la structure ostéo-musculaire en vue d’améliorer la situation et de renforcer les capsules articulaires, les ligaments et les muscles. Un point important de la technique McKenzie est l’évaluation du problème, qui ne se base pas tant sur les déterminants anatomiques du mécanisme qui conduit à l’apparition de la douleur, mais plutôt sur la symptomatologie et la clinique montrée par le patient dans sa complexité et sa globalité. En outre, l’élément central de la méthode Mackenzie est la participation active du patient : en effet, le physiothérapeute formera le patient, dans le cadre de ses facultés, sur sa propre situation et, une fois qu’il aura compris le problème et la dynamique musculo-squelettique, il fournira des suggestions sur la gymnastique ou les exercices McKenzie qui peuvent également être effectués de manière autonome à la maison. En effet, cette technique repose fondamentalement sur une philosophie d’auto-traitement, selon laquelle, après une première intervention médicale, ce sera le patient lui-même qui utilisera les techniques apprises pour traiter sa condition physique et résoudre le problème.

Quand la méthode McKenzie est indiquée

La méthode McKenzie agit au niveau des vertèbres et des disques, agissant comme un traitement de la douleur. Elle est donc utile chez les patients chez qui la douleur a une origine purement mécanique, comme dans les cas de compression vertébrale, de problèmes posturaux et, en général, dans les situations où la douleur n’est pas persistante, mais peut varier en fonction des efforts ou de la posture adoptée. La méthode McKenzie, en revanche, est à éviter chez les patients dont la douleur est d’origine neuropathique, lorsqu’elle dérive d’altérations tumorales et, en général, chez tous les patients dont l’état de santé est fortement altéré ou compromis. La technique sur laquelle est basée la méthode McKenzie est en fait une méthode d’auto-traitement impliquant des exercices de gymnastique posturale et n’est donc pas très efficace chez les patients très âgés et peu mobiles.

Rôle du kinésithérapeute dans la méthode McKenzie

La méthode McKenzie ou méthode mézières est basée sur une philosophie d’auto-traitement : la tâche du physiothérapeute passe donc d’un rôle d’acteur principal, qui par le biais de différentes techniques agit sur le muscle ou l’articulation pour traiter et résoudre le problème, à un rôle de coordinateur et d’enseignant. Le rôle du physiothérapeute dans la méthode McKenzie est d’évaluer l’état clinique du patient et de collaborer avec lui afin de lui enseigner des exercices, des stratégies et des techniques adaptés non seulement pour soulager la douleur en phase aiguë, mais aussi pour mettre en place une mentalité de prévention de la situation lésionnelle, afin d’éviter ou de retarder l’apparition de la douleur. Le kinésithérapeute ne doit donc pas se sentir dévalorisé, mais devient plutôt le porteur du savoir et une figure fondamentale pour transmettre au patient toutes les connaissances nécessaires à son état. En outre, si nécessaire ou si les exercices ne sont pas suffisants pour apporter un bénéfice au patient, le physiothérapeute peut réévaluer la situation, en commençant par retravailler de nouveaux exercices, à enseigner au patient comme une aide passive dans les exercices de gymnastique, et en optant éventuellement pour la mise en œuvre de techniques différentes en fonction de la gravité de la douleur et de la réponse subjective à la gymnastique ou au traitement.

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